Les 3 principes fondamentaux


Trois principes fondamentaux

Les trois principes fondamentaux sont les principes de base du chant. Ce sont donc les plus importants à perfectionner. Ils permettent au chanteur d’atteindre toutes les notes aiguës et graves de sa tessiture, de faire de longs phrasés, de produire une voix claire et puissante, et d’éviter la fatigue vocale.

Ces trois principes doivent être respectés peu importe les modes, les couleurs ou les effets:

1. Soutien

Support
© Complete Vocal Institute

Le soutien consiste à lutter contre la tendance naturelle du diaphragme à relâcher l’air inspiré. Il s’agit de créer une résistance contre ce mouvement. Lorsqu’on chante, les muscles de la taille et du plexus solaire poussent vers l’extérieur, alors que ceux de l’abdomen autour du nombril se resserrent dans un mouvement graduel et constant. Pendant ce temps, les muscles du dos se contractent également. Les muscles lombaires cherchent à faire basculer le bassin vers l’arrière pendant que les
abdominaux tentent de le relever. L’opposition entre ces deux groupes de muscles constitue une part importante du soutien. Ce mouvement de soutien doit être ferme et continu. On a ainsi l’impression de travailler contre une résistance pendant toute la durée du son. Si le mouvement n’est pas constant, par exemple si on n’arrive plus à pousser les muscles de l’abdomen autour du nombril vers l’intérieur ou les muscles de la taille ou du plexus solaire vers l’extérieur, c’est qu’il n’y a généralement plus de soutien. Il est important de conserver l’énergie et de ne pas l’utiliser inutilement ou prématurément. Aussi doit-on éviter d’employer le soutien s’il n’est pas nécessaire. Mieux vaut attendre que les notes soient plus difficiles pour l’utiliser, comme sur les notes aiguës ou les fins de phrases plus longues. Le soutien est très exigeant et requiert une bonne forme physique.

2. Pincement « twang » nécessaire

Twang
© Complete Vocal Institute

La région située au-dessus des cordes vocales a la forme d’un entonnoir ou d’un cornet. Je l’ai nommé l’entonnoir sousépiglottique. Lorsqu’on pince l’entonnoir, on réduit son ouverture en rapprochant les cartilages aryténoïdiens de la partie inférieure de l’épiglotte (pétiole). On obtient ainsi un son plus tranchant et non voilé, ce qui permet aussi d’en augmenter la puissance. Une bonne technique vocale exige toujours un certain degré de pincement. De cette façon, la voix est libre de tensions, peu importent le mode, la couleur de son et l’effet utilisé. Le pincement « twang » nécessaire de l’entonnoir sous-épiglottique permet de façon générale, de chanter plus facilement. Dans bien des cas, on ne perçoit pas du tout ce pincement à l’écoute.

3. Éviter d’avancer la mâchoire et de crisper les lèvres

Avoid protruding the jaw and tightening the lips
© Complete Vocal Institute

Des tensions aux lèvres et une mâchoire inférieure avancée peuvent provoquer des constrictions autour des cordes vocales. Pour détendre la mâchoire, on penche la tête vers l’arrière et on pose un doigt à la verticale entre les deux mâchoires. On garde la mâchoire dans cette position en chantant. La mâchoire inférieure devrait être plus à l’intérieur que la mâchoire supérieure. On fait en sorte que l’ouverture de la bouche soit plus large durant les notes aiguës et graves que durant les notes du registre moyen.

Tout en évitant de crisper les lèvres, il est primordial de bien former les voyelles avec la langue, en modifiant au minimum la forme de la bouche. Cependant, la formation des consonnes nécessite souvent une tension aux lèvres et un rétrécissement du conduit vocal. Mais puisqu’en chantant les consonnes sont de courte durée, elles ne portent pas entrave à la voix. Il est toutefois important de relâcher immédiatement la tension lorsqu’on passe d’une consonne à une voyelle.

L’OUVERTURE DE LA BOUCHE ET LE SOUTIEN
LE TWANG